Conseils de pose lames de terrasse bois et DTU 51.4-1-1:2017
Conseils de pose lames de terrasse bois:
Extraits du DTU 51.4-1-1:2017
Rappel, le DTU complet est disponible via ce lien: DTU 51.4-4-1-1:2017
Ces conseilles n'ont pas vocation à le résumer mais à souligner certains aspects souvent méconnus de la plupart des autoconstructeurs mais aussi malheureusement de certains "professionnels" concernant la pose de lames terrasse bois.
Merci de ne pas en déduire que les autres points évoqués dans la totalité du DTU seraient par conséquent "mineurs".
Il vous appartient de vérifier une éventuelle mise à jour de ce DTU.
Les conseils techniques vous permétrons de suivre le chantier d'une façon éclairée si vous faite appel à un poseur et vous éviteront les erreurs si vous procédez à la pose par vous-même. Ce, de la réception et entreposage du bois jusqu'à son entretien.
5.2.2 Typologies de platelage de conception courante
(« piégeante » au sens du FD P20-651)
Cette typologie de platelage n’est pas conçue pour faciliter l’écoulement de l’eau.
Les platelages de conception courante présentent des points singuliers ou points d'insalubrité de nature à piéger l'humidité.
5.2.3 Typologie de platelage de conception élaborée («moyenne» au sens du FD P20-651)
La lame doit déborder d’au moins 20 mm de la lambourde.
La distance z entre les extrémités des lames doit être comprise entre 3 et 8 mm et la distance entre l’extrémité de la lame et la lambourde comprise entre 20 et 30 mm (voir figure 3 page 12 du DTU)
NOTE: Une application de paraffine en bout de lames peut être réalisée par le fabricant ou l'acheteur pour réduire les gerces en extrémité mais ne permettra pas aux parties traitées par paraffine de griser de la même façon que les parties non recouvertes de paraffine.
Pour éviter la rétention d’eau au niveau de la zone de contact entre la lame de platelage et son support linéaire, des cales (polymères) ou autres dispositifs de décollement minimaux de 3 mm d’épaisseur, doivent être mises en place entre la lame de platelage et le support linéaire.
Ces cales ou dispositifs doivent être pérennes et avoir une largeur suffisante pour permettre un bon maintien de la lame sur le support et ne doivent pas elle mêmes générer de l’insalubrité au niveau de la lame.
Il est nécessaire de permettre la ventilation de la sous face du platelage.
La surface totale des dispositifs d’entrée d’air pour la ventilation du platelage doit correspondre à 1/50iéme de la surface totale de ce platelage.
Ces entrées d’air sont réparties pour assurer un renouvellement de l’air sous toute la surface.
Les espacements entre les lames peuvent être pris en considération pour l’évacuation de l’air.
La hauteur minimum de plénum (niveau sol en partie courante par rapport à la sous face de la lambourde inférieure) doit être de 50 mm
5.5.2 Conditions de stockage
Les lames de platelage et les lambourdes approvisionnées doivent être placées à l’abri des intempéries et mis en dépôt dans un environnement propre et protégé des intempéries. Les bois doivent être à l'abri des remontées d'humidité.
Les bois doivent être stockés à plat de manière à ne subir aucune déformation, ils doivent être isolés du sol.
Après dé-colisage, il est recommandé de maintenir le sanglage ou le cerclage (Boidiscount recommande l'usage de sangles à cliquets qui permettent d'ajuster en cas de variation du taux d'hygrométrie un serrage ferme ne permettant pas au bois de se déformer avant d'être vissé.
Au minimum une sangle à chaque bout de colis pour les lames courtes et une supplémentaire tous les mètres si lames de longueur supérieure à 2,00 mètres).
5.5.3 Mise en œuvre des lambourdes
5.5.3.1 Principes généraux
Un lambourdage doit être dimensionné selon les principes définis dans l’article
5.5.3.6.3 et sa durabilité biologique doit être maitrisée selon l’article 5.3.
Les lambourdes doivent être systématiquement isolées du sol avec des systèmes de calage en métal ou de polymères (pas de cales en bois, pas de lambourde posée à même le sol).
Il faut s'assurer que le sol a une portance et une consistance suffisantes pour supporter l'ouvrage.
Dans tous les cas, les lambourdes doivent être fixées au support.
Pour le cas de supports de type plots polymère, cette fixation ne constitue pas un ancrage justifiant les efforts de soulèvement, mais une simple solidarisation avec la tête de plot pour éviter les glissements latéraux.
La fixation par scellements en appliquant du béton sur les chants latéraux des lambourdes est proscrite car elle entraîne des piégeages d’eau localisés créant des zones d’insalubrité et ainsi réduisant la pérennité attendue.
5.5.3.2 Techniques constructives
Il existe quatre types de lambourdage :
a) lambourdage simple :
Il est constitué d’un seul lit de lambourdes, mises en œuvre parallèlement les unes aux autres, isolées du sol, et sur lesquelles les lames de platelage sont vissées.
La mise en œuvre d’entretoises entre les lambourdes améliore la stabilité du lambourdage et facilite la mise en œuvre du platelage.
b) lambourdage croisé :
Il est constitué d’un premier lit de lambourdes sur lequel vient se fixer perpendiculairement un deuxième lit de lambourdes.
Cette technique facilite, lors de la mise en œuvre, la stabilisation de l'ouvrage
(voir figure 7 page 19 du DTU).
Le lambourdage croisé est recommandé en cas d'utilisation de bois peu stable, sur plots polymères, avec notamment une faible ventilation en sous-face.
5.5.3.3 Mise en œuvre des lambourdes sur dalle en béton
La lambourde doit être désolidarisée de la dalle béton par une cale.
Afin d’éviter le déplacement des cales dans le temps, celles-ci doivent être systématiquement rendues solidaires de l’ouvrage (par exemple par fixation sur la lambourde).
Pour permettre un écoulement des eaux sur la surface de la dalle, celle-ci doit être réalisée avec une pente minimale de 1,5 %.
La dalle bétonnée doit être conforme au DTU 13-11 (fondations superficielles).
Dans le cas de dalles préexistantes (ouvrages réalisés antérieurement ne répondant pas aux critères cités cidessus),
une pente minimale de 1% sera admise à la condition de ne pas nuire à la ventilation du plénum.
Par conséquent aucun bandeau, muret ou ouvrage périmétrique ne doit obstruer tout ou partie de la ventilation périmétrique.
Le platelage est rendu solidaire du support soit par chevilles à béton positionnées à l’axe des lambourdes, soit par des équerres.
5.5.5 Continuité en bout de lame
La continuité en bout de lame est un point singulier avec présence de bois de bout constituant une zone de faiblesse du point de vue de la durabilité.
En conséquence, dans le cas de joints portés par une seule lambourde le jeu entre deux extrémités de lame doit être d’au moins de 5 mm (plus ou moins 1 mm).
Toutefois, il est admis un jeu inférieur à 5mm dans le cas de lames en bois de classe de durabilité naturelle très élevée (classe 1 selon NF EN 350). Ce jeu n’est jamais inférieur à 1mm pour tenir compte de l’effet éventuel des variations dimensionnelles.
Dans le cas de double lambourdage (voir figure 19 page 42 du DTU).
l’écartement des lames en bout doit toujours être compris entre 3 et 8 mm.
5.5.6.1 Règles de fixation générales
La fixation doit s’effectuer par vissage INOX A2 à minima ou A4 si le platelage est situé dans une ambiance corrosive particulière (voir figure 18 page 40 du DTU).
5.5.6.2 Fixation des lames sur supports bois par vissage traversant par le dessus
5.5.6.2.1 Généralités
Deux types de vis sont admis : — vis à double filetage ; — vis à congé de filetage sous tête (voir figure 17 page 39 du DTU).
5.5.6.2.2 Pré-perçage
a) pré-perçage de la lame :
Quand le pré-perçage est réalisé, il doit correspond à environ 0.8 fois le diamètre extérieur filet de la vis pour les vis à double filetage et au diamètre sous tête pour les vis à filetage partiel.
5.5.6.2.4 Coupes d’illustration de mise en œuvre (voir figure 19 page 42 du DTU)
Boidiscount ne recommande pas la fixation "invisible" par le dessous et/ou côté de la lame par manque de visibilité dans le temps trop aléatoire d'un accessoire à un autre.
Raison pour laquelle ces accessoires ne sont pas proposés à l'achat chez Boidiscount.
A.2 Finition et entretien
Conformément au chapitre 4.7.1, certaines lames de platelage peuvent faire l’objet de déformations importantes et inattendues.
Aussi, le maître d’ouvrage assure un remplacement à sa charge à concurrence de 3% des lames totales présentes sur l’ouvrage.
Ces anomalies, lorsqu’elles apparaissent, se révèlent en général dans les premières années de la vie en œuvre de l’ouvrage.
C.1.3 C : jonction entre la lame et la lambourde
La zone de contact entre la lame de platelage et son support est un piège à eau potentiel (contact bois/bois) et source d'insalubrité et de tuilage.
C.1.4 D : confinement en sous face de platelage
Une humidité persistante et importante en sous-face du platelage génère du tuilage et favorise le développement de moisissures (attaques fongiques).
Pour diminuer ce taux d'humidité,
il est nécessaire de permettre la ventilation de la sous face du platelage.